Eleutherine bulbosa

espèce de plante herbacée

Eleutherine bulbosa est une espèce de plante herbacée géophyte appartenant à la famille des Iridaceae.

Eleutherine bulbosa
Description de cette image, également commentée ci-après
Eleutherine bulbosa
Classification de Cronquist (1981)
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Liliopsida
Sous-classe Liliidae
Ordre Liliales
Famille Iridaceae
Sous-famille Iridoideae
Genre Eleutherine

Espèce

Eleutherine bulbosa
(Mill.) Urb., 1918[1]

Classification APG III (2009)

"Représentation graphique de la classification phylogénétique"

Classification phylogénétique

Clade Angiospermes
Clade Monocotylédones
Ordre Asparagales
Famille Iridaceae

Synonymes

  • Eleutherine palmifolia (L.) Merr.
  • Eleutherine plicata Herb. ex Klatt
  • Galatea americana Kuntze
  • Galatea bulbosa (Mill.) Britton
  • Ixia americana Aubl.
  • Marica plicata Ker Gawl.
  • Moraea plicata Sw.
  • Sisyrinchium bulbosum Mill. - Basionyme
  • Sisyrinchium palmifolium L.[2]

Eleutherine bulbosa est connue en Guyane sous les noms de Envers (le nom "Envers" peut aussi désigner Cipura paludosa ou Maranta arundinacea), Envers rouge, L'envers (Créole), Wasey (Wayãpi), Migat βey (Palikur), Inajaî (Portugais) [3] ou Tsumba taya (Aluku)[4]. On l'appelle aussi Échalotte caraïbe, Chans, Lanve wouj, Chalot bwa, Chalot savann, Lanve fimel ou Ti-palmist (Créole antillais)[5], Échalotte marron (Créole haïtien), ou encore Lagrimas de la virgen (espagnol).

Utilisations modifier

En Guyane, cette espèce est souvent utilisée par les Créoles pour divers remèdes : soin contre les entorses, anémie, épilepsie, blessures par des clous rouillés, abortif. On lui prête aussi des vertus cicatrisantes chez les Wayãpi, antidiarrhéiques, abortives et contre la dysménorrhée chez les Palikur[3],[6], pour le soin des piqûres de raie chez les Aluku[4], anti-fertilisantes en Haïti (alors qu'elle favoriserait la fertilité des femmes d'après les Créoles et les Palikur du Guyana[7]), contre les hémorroïdes et la diarrhée dans le Pará[8], contre les infections cutanées et la diarrhée chez les Conibos du Pérou[9], contre les Parasites intestinaux, dans le soin des plaies ou pour les menstruations insuffisantes ou absentes aux Antilles[5].

Il s'agit aussi d'une plante considérée comme magique aux Antilles (où elle porterait chance), et dans les sociétés chamaniques amazoniennes du Pérou qui la qualifient de plantas con madre (plantes avec une mère) : elle est utilisée dans le rituel initiatique des futurs guérisseurs afin que des esprits transmettent les secrets de la médecine naturelle[5]. On la prescrirait aussi aux chiens de chasse pour améliorer leur capacité à pister les pécaris en Amazonie[5]

Notes et références modifier

  1. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 19 novembre 2021
  2. (en-US) « Eleutherine bulbosa (Mill.) Urb. - synonyms », Tropicos, Saint Louis, Missouri, Missouri Botanical Garden (consulté le )
  3. a et b Pierre Grenand, Christian Moretti, Henri Jacquemin et Marie-Françoise Prévost, Pharmacopées traditionnelles en Guyane : Créoles. Wayãpi, Palikur, Paris, IRD Editions, , 663 p. (ISBN 978-2-7099-1545-8, lire en ligne), p. 629-630
  4. a et b Marie Fleury, "BUSI-NENGE" - LES HOMMES-FORÊT : Essai d'etnobotanique chez les Alukus (Boni) en Guyane Française, université de Paris 6, coll. « thèse de doctorat », (lire en ligne)
  5. a b c et d Michel Galtier et André Exbrayat, FLORAMÉDICA : Plantes médicinales de Martinique, Guadeloupe et des Petites Antilles, Fort-de-France, Exbrayat, , 408 p. (ISBN 978-2-35844-354-8)
  6. M-E. BERTON, Les plantes médicinales chez les Amérindiens Palikurs de St Georges de l'Oyapock et Macouria (Guyane Française), DEA Environnement, Temps, Espaces, Sociétés, Universités de Paris VII/Orléans, , 205 p.
  7. T. VAN ANDEL, Non-timber forest products of the North-West District of Guyana - Part I & II, Universiteit Utrecht. Tropenbos Guyana Series 8A-8B, , Part I 320 p., Part II : 341 p (ISBN 90-393-2536-7, lire en ligne)
  8. (en) L Gonsalves FURTADO, R. CORTEZ DE SOUZA et M. E. VAN DEN BERG, « Notas sobre usa terapêutico de plantas pela população cabocla de Marapanim Belém, Pará », Boletim do Museu Paraense Emilio Goeldi, Antropologia, vol. 70,‎ , p. 31
  9. (en) G. LOAYZA et J. TOURNON, « Antibacterial activities of medicinal plants of the Ucayali (Peruvian Amazon) », Plantes médicinales et pnytothérapie, vol. 12 (4),‎ , p. 254-260 (ISSN 0032-0994)

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Références taxinomiques modifier

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